Cinq personnes, accusées de sorcellerie, ont été tuées, vendredi 27 mars, dans le territoire de Bondo, situé à 500 km au Nord de Kisangani (Province Orientale). Selon des sources concordantes, ces victimes ont été tabassées à mort avant d’être jetées dans la rivière Uélé.
Le drame s’est produit au quartier «Plaine» à Bondo-centre. La société civile locale impute ces meurtres aux jeunes appartenant à un mouvement dénommé “groupe de développement”. Selon la même source, ces jeunes se font justice en maltraitant des personnes accusées de sorcellerie dans cette contrée.
Parmi les victimes du 27 mars, figure un diacre d’une église évangélique de la place qui a été tué à l’aide des pierres et bâtons.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Bondo, Floribert Ekili, dit chercher toutes les informations liées à cette situation qui s’est produite alors qu’il était dehors de sa juridiction. Il regrette que la population se fait de plus en justice dans la cité de Bondo.
Floribert Ekili affirme par ailleurs avoir sauvé la vie de trois présumés sorciers qui étaient menacés d’être enterrés vivant par certains jeunes à la veille de nouvel an 2015.
L’administrateur du territoire condamne ces actes de tuerie et affirme que la justice fera son travail pour mettre fin à cette pratique ignoble.
En janvier dernier, , les jeunes avaient tué trois femmes accusées de sorcellerie, au poste d’Etat de Monga, dans le même territoire de Bondo.