En République démocratique du Congo (RDC), 7,3 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans (28% de la population scolarisable) ne fréquentent pas l’école. Ce chiffre a été révélé au cours du forum organisé à Kinshasa depuis le début de la semaine sur l’éducation nationale. Des acteurs de l’éducation nationale évaluent les progrès réalisés par la RDC pour atteindre les objectifs du millénaire en matière d’éducation.
L’objectif du millénaire numéro 2 enjoint les Etats à assurer l’éducation primaire pour tous. Ces pays devaient donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires d’ici 2015.
Au cours du forum organisé à Kinshasa par la Coalition nationale de l’éducation pour tous (Conept)-RDC, avec l’appui d’Osisa, les participants, issus des organisations nationales, provinciales et internationales de la société civile, ont noté que 28% de la population scolarisable ne fréquente pas l’école en RDC.
Autre chiffre présenté au cours de ces assises : 16,5% des dépenses courantes de l’Etat sont allouées à l’éducation nationale au lieu des 25% requis pour atteindre les objectifs de l’éducation pour tous.
Les participants à ce forum de la société civile ont cependant salué les progrès réalisés par la RDC dans l’éducation des enfants.
« Le fait que le gouvernement de façon croissante est en train d’améliorer sa dotation budgétaire sur l’éducation, c’est une très bonne chose. Le fait également qu’il se soit lancé dans un vaste projet de construction d’écoles pour essayer de rapprocher l’école de l’écolier, c’est aussi une excellente chose encore », a déclaré Nick Elebe, représentant d’Osisa en RDC.
Le gouvernement est encouragé à faire des efforts dans les domaines comme l’alphabétisation et la scolarisation des filles.
« Le taux de préscolarisation est encore de 4,4%, et au niveau de la scolarisation primaire la gratuité n’est pas encore effective. Quand nous allons au niveau de l’alphabétisation, nous n’avons pas encore assis des structures pour alphabétiser les adultes. Aujourd’hui la question de l’équité des sexes dans l’éducation souffre encore », a fait savoir Jacques Tshimbalanga, coordonnateur la Coalition nationale de l’éducation pour tous.
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