À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la vie sauvage mardi 3 mars, Hugues Akpona, directeur d’African wildlife foundation (AWF) explique que la faune et la flore ne sont pas de ressources inépuisables. D’où la nécessité de les protéger. La Journée mondiale de la vie sauvage a été instituée pour promouvoir la protection des espèces animales et végétales.
Plusieurs animaux sauvages et leurs habitats sont menacés de disparition à cause de l’exploitation illicite et incontrôlée des forêts. Pour Victor Akpona, il faut veiller à la protection des animaux dont la population, pour certaines espèces, a diminué de moitié. Il fait notamment remarquer que la population d’éléphants est passé d’un million à environ 450 000 depuis la décennie 1960.
«Il en est de même pour les lions. On est passé d’environ 200 000 individus à environ 25 000 actuellement. La même chose pour les rhinocéros, on est passé de 65 000 à 5 000. Il y a cette forte pression qui s’exerce», explique le directeur d’AWF.
Parmi les causes qui expliquent la diminution rapide de ces espèces, Victor Akpona cite notamment l’écart entre leur lente reproduction et leur consommation.
«Il faut dire que ces animaux ont une reproduction lente. Quand on prend un éléphant-ou un bonobo-, il faut qu’une femelle ait environ 13 ans avant de pouvoir être gestante. C’est environ tous les 4 à 5 ans qu’elle peut se reproduire et donner naissance à un individu», déclare-t-il.
Contre le commerce illicite des espèces sauvages
Cette année, le thème retenu pour la journée mondiale de la vie sauvage est: « Protéger les sites qui abritent des espèces menacées de la faune et de la flore ». Dans son message publié à l’occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, indique qu’il est temps de s’attaquer sérieusement à la criminalité liée aux espèces sauvages.
«Le commerce illicite d’espèces sauvages fragilise l’état de droit et menace la sécurité nationale; il entraîne la dégradation des écosystèmes et entrave fortement les efforts déployés par les populations rurales et autochtones pour gérer durablement leurs ressources naturelles», écrit Ban Ki-moon.
Pour le secrétaire général de l’Onu, « lutter contre cette forme de criminalité est essentiel non seulement pour préserver les ressources naturelles et favoriser le développement durable, mais aussi pour favoriser l’instauration de la paix et de la sécurité dans les régions en proie aux troubles, où ces activités illégales alimentent les conflits ».
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