L’hôpital général de référence de Kisanga, à Lubumbashi (Katanga), a enregistré, depuis novembre dernier, environ 108 enfants malnutris. Parmi ces enfants, deux seulement sont internés à l’hôpital. Le médecin directeur de cette formation médicale, docteur kyky Puta, attribue cette situation à la rupture de stock des aliments de prise en charge de ces enfants. Il s’agit du lait thérapeutique et de planpinut, une pâte d’arachide enrichie. Pour y faire, l’hôpital recourt à l’éducation nutritionnelle.
«La malnutrition est un problème de santé publique dans la zone de santé de Kisanga à Lubumbashi. Elle touche principalement les enfants de moins de 5 ans», affirme le nutritionniste de l’hôpital général, Jean-Paul Malangu.
Comme cause, il cite le sevrage précoce:
«Quand une femme a un bébé de six mois et elle tombe enceinte. Avec les conseils des voisins et voisines, elle délaisse l’enfant qui se replie sur lui-même. Le souci commence et vient ensuite le manque d’appétit».
De son côté, le médecin directeur de l’hôpital de Kisanga, docteur kyky Puta, appelle à l’aide :
«Nous sommes en rupture de stock et nous n’avons pas d’aliments pour enfants. Nous procédons tout simplement à une éducation sanitaire. Heureusement hier l’église catholique est venue avec quelques sacs de farine, de sucres et des bidons d’huile. Nous avons quelques formules pour préparer ces aliments».
Selon le nutritionniste de l’hôpital général de référence de Kisanga, il faut au moins 22 sacs de farine de maïs, 3 bidons d’huile de 20 litres, 2 sacs de sucre, 3 sacs de 50 kg de soja pour couvrir les besoins de prise en charge pour un mois.
Le ministère de l’Agriculture, Pêche, Élevage et Développement rural avait recensé, en novembre dernier, près de 2 millions d’enfants affectés par la malnutrition aiguë et plus de 6 millions autres touchés par le retard de croissance en RDC.
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