Le gouvernement de cohésion nationale se met à pied d’œuvre pour réaliser les six objectifs lui assignés par le chef de l’Etat, a affirmé son porte-parole, Lambert Mende, vendredi 19 décembre à Kinshasa lors de sa première conférence de presse depuis sa reconduction à ce poste. Il a balayé les accusations d’ingratitude envers la communauté internationale portées contre le président Joseph Kabila.
Réagissant aux critiques formulées contre le chef de l’Etat accusé d’ingratitude envers la communauté internationale, le porte-parole du Gouvernement parle d’un faux problème.
«La partie de l’opinion qui reprocherait au président de la République cette soit disant ingratitude est totalement minime, si pas infinitésimale», a soutenu Lambert Mende. Il réagissait ainsi aux propos du leader de l’Union pour la nation congolais, Vital Kamerhe, qui aurait, selon lui, porté de telles accusations.
Lors de cette conférence de presse, Lambert Mende a exceptionnellement balancé un extrait d’une vielle interview du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi:
«Nous avons pu revisiter avec les journalistes les déclarations de l’un des plus grands responsables de l’opposition dans notre pays, Monsieur Etienne Tshisekedi, qui, en 2011, rappelait à ses compatriotes, que nous sommes, qu’il faut absolument autonomiser, qu’il faut lutter pour l’autodétermination du peuple congolais et ne pas accepter que l’étranger puisse faire la loi, décider de ce qui doit se faire en République démocratique du Congo.»
Par la suite, le porte-parole du Gouvernement a conclu: «Je sais que Monsieur Kamerhe n’est pas de cet avis. Donc, il est totalement isolé ; même au sein de l’opposition.»
Au lendemain du discours du chef de l’Etat Joseph Kabila devant les deux chambres du Parlement, le 15 décembre, le député de l’opposition Jean Lucien Busa a réagi notamment aux propos de Joseph Kabila qui a déclaré qu’il n’accepterait pas les «injonctions» extérieures au processus électoral en RDC.
Pour Lucien Busa, il faudrait arrêter de considérer la communauté internationale comme un bouc émissaire de la situation qui prévaut en RDC.