Des élèves de 6ème primaire de Kinshasa posent le 08/06/2012, après le Test national de fin d’études primaires (Tenafep). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Les responsables d’écoles sont interdits d’exclure les élèves pour le retard ou le non payement de la prime des enseignants. Cette mesure concerne tous les établissements scolaires de la sous-division provinciale de l’Enseignement Primaire, secondaire et professionnel (EPSP) d’Isangi II en Province Orientale, a annoncé mercredi 19 novembre, le chef de ce secteur, Jean Baptiste Ramazani.
Après une assemblée avec les enseignants et les comités des parents, il a jugé inacceptable cette pratique et a souligné que les élèves sont obligés de suivre l’ensemble de cours prévus dans le programme scolaire. D’après lui, les élèves ne peuvent être victimes des problèmes d’argent.
« Lorsque les parents et les enseignants se rencontrent, il n’y a pas d’enfants. Ils se mettent d’accord, ils signent un document. Et lorsque les parents ne sont pas en mesure de payer, on punit un innocent qui n’a pris aucun engagement avec les chefs d’établissements, ni avec les enseignants », a expliqué Jean Baptiste Ramazani.
De leur côté les enseignants d’une centaine d’écoles publiques de la sous-division Isangi II ne partagent pas cette décision de l’autorité scolaire.
Selon le syndicat des enseignants du Congo (Syeco) à Isangi, la privation des cours aux élèves reste le seul moyen de faire pression sur parents pour qu’ils s’acquittent de leurs engagements.
Pour plusieurs parents d’Isangi interrogés, ces montants fixés unilatéralement par les enseignants sont exorbitants. Certains demandent aux autorités de tout faire pour mettre fin à la prise en charge des enseignants par les parents.
