Environ quarante femmes ont été enlevées depuis trois jours dans un carré minier situé au groupement Bakaiko, dans le territoire de Mambasa (Province Orientale), par les hommes armés identifiés comme des miliciens de Manu, un proche de l’ex-chef rebelle Morgan. Cette information a été livrée samedi 11 octobre par la société civile du territoire de Mambasa, dont les membres ont discuté avec les autorités politico-administratives locales à ce sujet.
Selon la société civile de Mambasa, six cases ont été incendiées par ces miliciens, qui sèment la terreur dans cette entité, non contrôlée par les militaires congolais.
Se confiant à Radio Okapi, l’administrateur de ce territoire, Alfred Bongwalanga, a plaidé pour la sécurisation de ce groupement, où sont actifs plusieurs groupes armés.
« Nous avons des ADF et bien d’autres inciviques qui se retrouvent dans le coin, en dehors de ceux que nous avons localement, c’est-à-dire la suite du défunt Morgan [chef milicien mort en avril 2014, ndlr]. Par-ci, par-là, il y a bien des gens qui opèrent dans la quiétude, d’autant plus que l’armée n’a pas pu être déployée partout compte tenu de l’effectif [insuffisant].», a-t-il expliqué.
L’administrateur du territoire a, par ailleurs, appelé les autorités du pays à renforcer la présence des FARDC dans la région.
Il a estimé qu’une présence militaire dans la zone éviterait l’enlèvement des femmes et le regain de l’insécurité.
Sans plus de commentaires, les officiers militaires des FARDC à Mambasa indiquent que le plaidoyer pour le déploiement de l’armée dans ce groupement qui partage la frontière avec le territoire de Beni, au Nord-Kivu, préoccupe beaucoup leurs autorités.
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