Les commerçants de la route qui va de Kisangani au district de l’Ituri, en Province Orientale, accusent les militaires de tracasseries sur le tronçon situé entre Niania et Mambassa, à quelque 400 km à l’est de Kisangani. Selon ces opérateurs économiques, chaque individu, enfant comme adulte, doit payer 500 francs congolais (0,50 centimes de dollars américains) à chacun des sept points de contrôle installés sur ce tronçon de 250 km. Le commandant de la 3e zone de défense des Forces armées de la RDC (FARDC) promet de mettre un terme à cette pratique.
Selon la société civile locale, c’est depuis une année que cette situation dure.
A chaque point de contrôle, tout passager doit remettre sa carte d’électeur aux militaires pour enregistrement. La reprise de la carte est alors conditionnée par le paiement des 500 francs congolais.
Plusieurs véhicules passent la nuit à ces points de contrôle et les passagers dépourvus de ce montant sont brutalisés.
Un commerçant témoigne :
«Sur ces 7 barrières, ça fait 3 500 francs, en quittant Mambasa jusqu’à Niania. Disons, dans chaque véhicule, s’il y a 100 personnes, on doit donner 50 000 francs congolais [environ 55 dollars américains] par barrière.»
Le commandant de la 3e zone de défense des FARDC, le général-Major Léon Mushale, juge cette situation inacceptable.
«L’armée n’a pas pour mission d’étouffer la population qu’elle est sensée protéger», a-t-il affirmé, promettant de vérifier la situation auprès de commerçants avant de «réagir énergiquement» contre les militaires impliqués dans cette tracasserie.
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