Le tribunal de commerce de Matadi, dans la province du Bas-Congo, siège depuis jeudi 11 septembre pour statuer l’affaire de la cargaison des grumes Wenge dont quatre entreprises réclament la propriété. Il s’agit de soixante et un conteneurs contenant 584 grumes entreposés au port de Matadi.
Les entreprises concernées dans ce procès sont :
- Tala-Tina
- Terco
- NKT service
- Homimex.
Cette affaire a été rendue publique par un communiqué de la coalition nationale contre l’exploitation illégale de Bois le 26 août dernier à Kinshasa. Elle avait dénoncé la présence de 61 containeurs de bois illégal prêt à quitter le port de Matadi pour la Chine sans disposer des documents requis notamment le certificat phytosanitaire, ni le PV d’empotage de la direction de contrôle et de vérification interne, un service technique du ministère de l’environnement.
Selon cette coalition, ces containeurs de grumes avaient d’abord quitté la province du Bandundu pour Kinshasa sous le nom de l’entreprise Terco. Ils ont été saisis pour la première fois par le parquet général de Kinshasa.
Ces conteneurs ont ensuite quitté la capitale pour Matadi au nom de l’entreprise NTK service. Selon une source anonyme, des militaires armés ont fait intrusion dans les entrepôts du parquet pour ravir cette cargaison et permettre son acheminement à jusqu’au port de Matadi.
Une fois arrivés au port, ces conteneurs ont de nouveau été saisis, sur requête de la société Tala-Tina. Celle-ci se réclamant propriétaire de la forêt où la coupe a eu lieu.
Cette fois là, c’est le Tribunal de grande instance (TGI) de Matadi qui a saisi les 61 conteneurs.
Pendant que le TGI de Matadi instruisait le dossier, une autre entreprise, Homimex, s’est présentée pour réclamer à son tour la propriété de cette cargaison.
Après l’audition des avocats de ces quatre entreprises, l’affaire a été prise en délibéré par les juges du tribunal de commerce de Matadi.
Le verdict est donc attendu prochainement.
De son côté, la coalition nationale contre l’exploitation illégale de bois se dit étonnée de « la passivité, l’incapacité ou une complicité » du ministère en charge de l’environnement dans cette affaire.
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