Plus de 30 ménages de Penekusu et Nyalukungu, en territoire de Shabunda (Sud-Kivu), ont abandonné, depuis deux jours, leurs localités pour se réfugier à Kama, en territoire de Pangi, (Maniema), à 40 km de leur milieu d’origine pour fuir des exactions des miliciens Maï-Maï.
Des ONG indiquent que ces mouvements se sont poursuivis ce matin sous la surveillance des services de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et de la Direction générale de migrations (DGM) qui identifient ces déplacés.
Ces déplacés, sans aide humanitaire, sont hébergés dans des familles d’accueil et d’autres sont abandonnés à eux-mêmes.
Ils traversent la rivière Elila, limite entre le Maniema et le Sud-Kivu, pour débarquer à Kama.
A en croire Amisi Mugilegile, président d’une ONG des droits de l’homme dans le secteur de Kikama, ces déplaces fuient les exactions des hommes proches au chef milicien Alexandre. Ces hommes pillent des biens de la population, violent des femmes et exercent des menaces sur les habitants de cette contrée dans le territoire de Shabunda.
Le chargé des Affaires humanitaires assistant au bureau dOcha à Bukavu, Gilbert Sengamali a affirmé mardi qu’au 30 juin, 554 000 déplacés étaient recensés au Sud-Kivu. Parmi eux, on compte 55 000 nouveaux déplacés, des personnes qui ont fui leur localité entre janvier et juin 2014.
Il s’exprimait à l’occasion de la journée humanitaire mondiale clébrée le 19 août de chaque année.
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