Sud-Kivu: les Raïa Mutomboki imposent des taxes illégales sur l’axe Burhale-Shabunda

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

Les miliciens Raïa Mutomboki sont accusés, depuis une semaine, d’ériger des barrières illégales sur l’axe Burhala-Shabunda (Sud-Kivu), où ils exigent le paiement des taxes qui varient entre 1000 francs congolais (1,1 dollars américains) et 2 500 Fc (2, 7 dollars américains). Le président de la société civile de Shabunda, l’abbé Kizito Kitanga l’a dénoncé, mercredi 19 mars, au cours d’un point de presse, à Shabunda-centre.

L’abbé Kizito Kitanga a indiqué que cette situation a paralysé la circulation des personnes et de leurs biens dans cette contrée, créant ainsi la rareté des produits manufacturés en provenance de Bukavu dans la cité de Shabunda et environs.

«Les produits agricoles ne sont plus acheminés vers le centre de consommation à Bukavu», s’est-il plaint.

Des sources de la région renseignent que certains habitants de Mukenge, Makese, Kitako et Mabese ont abandonné leurs localités pour fuir les exactions de ces miliciens.

Pour franchir les barrières routières qu’ils ont érigées, les Raïa Mutomboki exigent de l’argent. A défaut de payer, les passagers sont fouettés.

Ces miliciens ont récemment ravi des téléphones portables, habits et autres biens de valeurs à un groupe d’étudiants de l’ISP/Bukavu.

Les ONG des droits de l’homme ont à nouveau appelé les groupes armés encore actifs dans le territoire de Shabunda à intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion.

Le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) s’était réjoui, en septembre dernier, de la reprise des trafics sur la route Burhale-Shabunda à Nzibira dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), longue de 304 km. Sa réhabilitation, après environ 15 ans d’inaccessibilité, facilite les échanges commerciaux entre les populations du Sud-Kivu.

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