Après les divergences entre lui et les autorités congolaises, l’opposant Vital Kamerhe peut à nouveau se rendre dans l’Est de la RDC, où il compte organiser une caravane de paix. Il en a été empêché à deux reprises la semaine dernière. Des discussions entre la délégation de l’Union pour la nation congolaise (UNC), parti de Kamerhe, le ministre de l’Intérieur et l’Agence nationale des renseignements ont permis d’obtenir cette avancée mercredi 12 février.
«Le gouvernement nous a fait part de ses inquiétudes quant à ce déplacement étant donné que la zone de l’Est du pays n’est pas encore suffisamment pacifiée, ni sécurisée. Nous avons rassuré le gouvernement de notre intention de nous y rendre dans le respect des lois de la République et dans le libre exercice de nos droits fondamentaux et inaliénables. Il appartient désormais à l’UNC dans le cadre de son agenda, perturbé par des dernières hésitations, de programmer ses déplacements pas seulement dans l’Est mais à travers tout le pays», indiqué André-Claudel Lubaya, cadre de l’UNC.
Vital Kamerhe et la délégation qui l’accompagnait avaient été empêchés de voyager pour Goma, vendredi 7 et dimanche 9 février. Le président de l’UNC avait accusé les autorités congolaises d’avoir l’intention de le mettre en prison.
Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, évoquait lui des problèmes liés notamment aux « formalités d’embarquement » pour son deuxième voyage raté alors que pour le premier voyage annulé la cause n’a pas été clairement indiquée.
Ancien proche du chef de l’Etat congolais, Vital Kamerhe est passé à l’opposition en 2010 après avoir été contraint à démissionner de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale en 2009. Il est arrivé en troisième position avec 7% des suffrages exprimés à la présidentielle de 2011 remportée par Joseph Kabila pour un dernier mandat de 5 ans.
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