Plus de mille personnes vivant avec le VIH/Sida (PVV) sont déjà enregistrées et placés sous traitement antirétroviraux, depuis environ deux ans, dans la zone de santé de Watsa dans le district du Haut-Uélé (Province Orientale). Selon le médecin chef de district sanitaire du Haut-Uélé Est, la propagation rapide du VIH est due à la présence dans cette région minière des milliers de gens venus de tous les coins de la RDC et qui pratiquent les relations sexuelles non protégées.
Le médecin chef de district sanitaire du Haut-Uélé Est, docteur Amayo Kolidri, rapporte que ces statistiques ont été notifiées par l’hôpital général de référence de Watsa et celui de la Société minière de Kilo Moto (Sokimo) à Watsa-centre ainsi que le centre médical Kibali Gold à Doko.
Selon le docteur Amayo, l’afflux dans cette région des milliers de personnes en provenance de différents coins de la RDC, de l’Afrique et même de l’occident est à l’origine de cette situation. Les résultats d’une enquête menée en novembre dernier sur un échantillon représentatif de différents groupes sociaux, a-t-il poursuivi, ont révélé que le taux de contamination au VIH/sida ne fait qu’augmenter surtout à Doko et Durba, siège de la compagnie Kibali Gold Mines.
«Sur douze personnes [testées], neuf étaient séropositives. L’incidence de cette pandémie dans la zone de santé de Watsa fait vraiment peur. Malgré les sensibilisations pour que les gens se protègent, les gens se comportent comme s’il n’y avait pas de danger», a déploré Dr Amayo.
Le ministre provincial des Mines, Paulin Odiane, de retour d’une mission à Watsa, déclare avoir été informé de «l’ampleur de ce fléau qui ronge le tissu social du territoire de Watsa.»
Il a par ailleurs plaidé pour l’intensification des actions de sensibilisation et de prise en charge des PVV à Watsa et dans les quatre autres zones de santé de ce district sanitaire.
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