Les autorités du district de l’Ituri demandent à la sous direction locale de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) d’appliquer sur les boissons importées de l’Ouganda l’ancien tarif douanier. Depuis plus de deux semaines, ce tarif a connu une hausse de 60%, à la demande du gouverneur de la Province Orientale. Le nouveau tarif est contesté par les importateurs. Ces derniers sont désavoués par les revendeurs des boissons fabriquées par des brasseries implantées dans le pays.
A Bunia, les autorités du district déclarent vouloir privilégier des festivités de fin d’année apaisées. Le commissaire de district assistant, Avo Eka Rustique, demande à la DGDA de reconduire l’ancien tarif douanier, soit notamment 3 dollars américains pour le dédouanement d’un casier de bière.
«Il y a un moratoire sur la décision de la DGDA, parce que, pratiquement, la tarification de la DGDA qu’on applique depuis deux semaines est imaginaire», a-t-il estimé.
Le gouvernement provincial n’est pas de cet avis. Alphonse Ukethi, ministre provincial des Finances se range lui du côté de la douane:
«L’autorité du district ne peut pas aller à l’encontre de la loi. Mais pourquoi vous voulez croire que ce que Bivac déclare est nécessairement correct ? »
Sur terrain à Mahagi-centre, des témoins craignent que la résistance des importateurs ne se radicalise à l’approche des festivités de fin d’année.
Les importateurs sont désormais obligés de payer 10 dollars américains pour un casier de bière au lieu de 3 dollars comme par le passé. Ils doivent aussi payer 10 $US pour un carton d’eau minérale au lieu de 0,5$US. Le casier de boissons gazeuses revient désormais à 10$US au lieu d’un dollar.
Cette révision à la hausse est soutenue par des revendeurs des bières fabriquées en RDC. «Nous saluons avec beaucoup de vivacité la décision du gouverneur de province et de la DGDA majorant les frais fiscaux pour le dédouanement des produits étrangers », a déclaré Lobho Malo, un de ces revendeurs.
En outre, malgré la production des documents de vérification de la firme Bivac – désignée le 1er février 2006 par le gouvernement de la République démocratique du Congo pour l’exécution du programme de vérification des importations, la DGDA ainsi que le gouvernement provincial continuent d’accuser les importateurs des boissons fabriquées en Ouganda d’avoir produit de fausses déclarations.
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