Dans la plupart de cas, les habitants des quartiers Mvuzi et Nzanza dans la ville de Matadi (Bas-Congo) font leurs besoins physiologiques dans des sachets. Le phénomène s’appelle : «Sachétisation ». Ces habitants jettent ensuite des excréments dans des rigoles, sur la chaussée et parfois dans des maisons des voisins. C’est ce qu’a constaté Radio Okapi, mardi 19 novembre, à l’occasion de la journée mondiale des toilettes.
L’accès aux toilettes dans la ville est un sérieux problème dans les zones où il y a une forte concentration de la population.
Le relief rocailleux de Matadi ne permet pas aux habitants de se creuser pour aménager une installation sanitaire digne. Du coup, les gens utilisent tous les moyens pour faire leurs besoins.
Pendant la saison sèche comme pendant la saison pluvieuse, certains quartiers dégagent des odeurs insupportables de la matière fécale.
Face à ce manque criant des toilettes à Matadi, la mairie en collaboration avec la Banque mondiale et différentes structures s’emploient depuis plusieurs années à construire des latrines publiques qui aident les habitants de la ville portuaire.
A ce jour, plus d’une trentaine des latrines publiques ont été ouvertes à travers la ville. Neuf autres construites par l’ONG Médecins d’Afrique devraient être inaugurées dans les prochains jours.
Mais ces latrines ne sont pas bien gérées, a déploré la mairie de la ville. Parfois, l’eau manque ou les tanks sont souvent remplis.
La société civile estime qu’il faut un grand investissement pour résoudre cette problématique des toilettes dans la ville de Matadi.
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