Le marché des produits agricoles situé devant le bureau communal de la Kenya est surpeuplé. Conséquence, pendant cette saison de pluie, ce milieu sombre dans l’insalubrité, ce qui préoccupe plus d’un Lushois. La bourgmestre de la Kenya nouvellement installée, a décidé de désengorger ce lieu pour le rendre salubre et fréquentable.
Situé sur l’avenue Basilique, non loin du boulevard Katuba, le marché de la commune Kenya est subdivisé en trois blocs: le bloc constitué des dépôts et boutiques, qui va du bureau de la commune au grand marché central et celui réservé aux ventes de la friperie et divers, qui encercle le marché centrale.
Le troisième bloc, le plus important, se trouve devant le bâtiment administratif de la commune Kenya. C’est justement à cet endroit que l’on observe une activité intense de vente des produits maraichers.
Selon l’administrateur du marché, il y a une année, ce lieu de négoce comptait près de mille deux cents marchands. « Ce nombre peut avoir triplé à ce jour», indique la même source faisant état d’absence des statiques actualisées.
Le bloc est de plus en plus envahi par des marchands provenant de la Zambie voisine, de la ville de Likasi et d’autres territoires de la province du Katanga. 80 % des marchands sont des femmes, a estimé l’administrateur du marché.
Ce sont les vendeurs des produits agricoles et autres légumineuses qui occupent près de deux quarts de ce troisième bloc. Cependant, les vendeurs qui y travaillent ne sont pas classés selon la nature de leurs produits.
Ce dernier se trouve à un endroit boueux; ce qui le rend impraticable pendant la période pluvieuse. Une femme venue se procurer des légumes redoute les résurgences des maladies de mains sales :
« Avec les pluies qui commencent comme ça, ce n’est pas aussi bien. Ce que j’ai vu de mal, c’est qu’il y a la boue d’abord, il y a la saleté, il n’y a pas de stands, il y a des mouches. Donc tout ça, ça peut créer beaucoup de maladies.»
Cette situation inquiète même le service communal de l’environnement.
Mais la bourgmestre Jeena Maloba dit avoir envisagé des «pistes de solution» à ce problème:
«Il y a deux solutions: dans un premier temps, mettre le gravier partout et construire les sanitaires. C’est ça un peu mon cheval de bataille. Que personne ne vende à même le sol!»
Ces solutions sont toujours attendues, notamment par la grande partie de la population de la ville cuprifère qui fréquente ce lieu de négoce.
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