Nord-Kivu: des députés invitent la population à bien accueillir la brigade d’intervention de la Monusco

Un casque bleu dans un camp des refugiés à l’Est de la RDC le 01/01/2003. Photo Don John Bompengo

Un groupe de députés nationaux qui séjournaient à Goma ont appelé lundi 6 mai les habitants du Nord-Kivu à accueillir la brigade d’intervention de la Monusco qui sera bientôt déployée dans cette province pour y neutraliser les groupes armés actifs. Ces députés mandatés par l’Assemblée nationale se sont entretenus avec les étudiants de toutes les universités de Goma. Des responsables de la société civile de la province ainsi que des représentants des communautés locales ont également pris part à cette rencontre.

« De loin, nous apprenions l’intoxication des gens qui ne veulent pas de cette brigade qui de manière générale nous apporte quelque chose de bien », a déclaré le chef de la délégation Pascal Manshimba, faisant allusion à la campagne d’intoxication menée par la rébellion contre le déploiement de cette brigade.

Il a invité les habitants de la province « à se tenir sur leur garde pour faire échec à tous ceux qui veulent que la guerre continue ».

Le député dit croire « qu’avec l’arrivée de cette brigade, les groupes armés qui n’auront pas accepté de déposer librement les armes seront pourchassés et mis en déroute ».

Le déploiement de la brigade d’intervention a été décidé le 28 mars denier par le Conseil de sécurité des Nations unies. Disposant d’un mandat offensif qui lui permettra de combattre les nombreux groupes armés qui créent l’insécurité dans l’Est de la RDC, cette force devrait être composée de trois mille soixante-neuf militaires.

Mais le M23 s’oppose à son déploiement. « Il s’agit de l’option de la guerre que les Nations unies viennent de lever », avait indiqué le 1er avril dans un communiqué le chef politique de cette rébellion, Bertrand Bisimwa.

Les rebelles ont même tenté d’organiser à Nyiragongo une marche contre l’arrivée de cette brigade. Mais plusieurs personnes, des jeunes en majorité, ont refusé de participer à la manifestation.

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