Les vingt Congolais accusés de vouloir renverser le régime de Kinshasa à partir de l’Afrique du Sud resteront en détention dans ce pays jusqu’au début de leur procès. Leur demande de liberté provisoire a été rejetée, vendredi 22 mars après-midi, par le juge du tribunal régional de Pretoria.
C’était la déception que l’on pouvait lire sur les visages de vingt accusés, lorsque le magistrat a donné sa décision au tribunal régional de Pretoria.
Pour le magistrat, la défense n’a pas été assez convaincante. Elle n’a pas su démontrer dans quelle mesure ces Congolais ne représentent pas un danger pour la sécurité de la RDC et pour la vie du chef de l’Etat, Joseph Kabila.
Pour le magistrat, les 20 Congolais pourraient facilement s’enfuir, avec l’aide de la communauté congolaise, pour ne plus se présenter au procès. Il a également indiqué qu’aucun des accusés n’a su prouver qu’il avait un domicile permanent en Afrique du Sud.
Le magistrat a précisé que sa décision n’était pas définitive. Les accusés
ont toutefois le droit de faire appel à une instance supérieure.
La prochaine comparution est prévue le 23 mai prochain, pour faire la point sur l’avancée des enquêtes.
Lors de précédentes audiences, les avocats de la défense avaient plaidé pour la libération sous caution de leurs clients afin de leur permettre de vaquer à leurs occupations pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les prévenus avaient exprimé leur volonté de se plier aux conditions de la cour si la liberté provisoire leur était accordée, promettant de remettre leurs passeports aux autorités sud-africaines.
L’accusation, quant à elle, avait balayé les affirmations de ces accusés. Le procureur avait évoqué le fait que la plupart de ces accusés étaient arrivés, des années plutôt, en Afrique du Sud de manière illégale. Pour lui, remettre les passeports ne les empêcherait pas de sortir du pays.
Au moment de leur arrestation, le 5 février, ils étaient dix-neuf. Le vingtième, chef du groupe, a été arrêté par la police sud-africaine le 10 février. Il porte le nom d’Etienne Kabila. Ce dernier prétend être l’un des fils de Laurent Désiré Kabila, père et prédécesseur de l’actuel président de la RDC, Joseph Kabila.
Ces hommes appartiendraient à l’Union démocratique des nationalistes pour le renouveau (UNR). A en croire le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, ils auraient été arrêtés en possession de 5 000 fusils AK47, 500 roquettes TKM, des missiles sol-air, 50 valises satellitaires, 200 Talkies-walkies et 1000 grenades offensives.
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