Le calme règne à nouveau lundi 11 février dans la localité de Ketire, située à 120 km au Nord-Ouest de la ville de Goma au Nord-Kivu. Deux factions armées des miliciens Nyatura se sont affrontées ce lundi matin dans cette localité. Des sources locales affirment que la faction commandée par le « colonel » Kasongo qui contrôle Ketire, a empêché les Nyaturas sous les ordres du « colonel » Noeri de piller les vivres que la population a reçus du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La gestion de la perception des taxes oppose les deux groupes. Les deux factions des miliciens Nyatura se sont séparées depuis quatre jours.
Selon des témoins, les éléments fidèles au colonel Noeri qui s’étaient retirés de la localité sont rentrés et ont pénétré par effraction dans certaines habitations pour réclamer des vivres à la population dimanche soir. En effet, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait remis des vivres aux habitants qui ont regagné Ketire il y a quatre jours. Ils s’étaient refugiés pendant trois semaines à Mpati et Kitshanga fuyant des affrontements entre Mai-Mai-Alliance du peuple pour un Congo libre et souverain (APCLS), rebelles du M23 et miliciens Nyatura, dont une faction occupe à présent la localité, selon les sources locales.
Voulant de nouveau attaquer la population ce lundi vers 6 heures du matin, les miliciens Nyatura commandés par le « colonel » Noeri se sont heurtés à l’opposition des miliciens sous les ordres du « colonel » Kasongo. Il s’en est suivi un échange des tirs à l’arme lourde pendant quelques heures.
Les notables et le chef de poste d’encadrement administratif de Ketire ont confirmé le retour au calme. Ils affirment que les éléments fidèles au « colonel » Kasongo ont réussi à repousser les assaillants. Pour l’instant, aucun bilan de ces échanges n’a encore été établi.
La bande du « colonel » Noerie a fait défection du mouvement que conduisait le « colonel » Kasongo, il y a quatre jours. La pomme de discorde entre les deux chefs des milices est la perception de taxes qu’ils imposent à la population.
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