Le parlement des enfants du Nord Kivu déplore les conditions dans lesquelles vivent les enfants dans les camps de déplacés de cette province. Selon le chargé de coopération de cette structure, leurs conditions de vie déjà très précaires sont aussi aggravées du fait qu’ils sont exploités par certains ménages de la ville.
Junior Alimasi affirme que son institution a reçu plusieurs plaintes d’enfants âgés de douze à seize ans et habitants les camps de déplacés de Kanyarucinya et Mugunga.
Cette fillette de 12 ans explique que sa journée commence tôt et se termine tard, sans aucun moment de repos.
« Je me réveille à cinq heures et je pars puiser de l’eau. Je lave ensuite la vaisselle, avant d’aller au cours. Après les cours, je prépare pour les enfants, puis je fais la vaisselle. Et je prends soin d’eux », témoigne-t-elle.
Selon le chargé de coopération au parlement d’enfant du Nord-Kivu, plusieurs de ces enfants de déplacés travaillent pour nourrir leurs familles.
« Des filles sont venues se plaindre parce que, dans les familles dans lesquelles elles sont parties, on leur promettait 10 dollars à la fin du mois, mais elles ont fait trois mois sans être rémunérées. Au camp de Mugunga, les enfants vont à Kituku pour transporter les bagages. Et on les paie. Le soir, ils rentrent donner cet argent à leurs familles dans les camps de déplacés », affirme-t-il.
L’inspecteur provincial du travail, Michel Misingi Bantea-Bante, met en garde les ménages pointés du doigt, affirmant qu’il s’agit d’une infraction punissable par la loi.
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