La francophonie œuvre pour un accès au savoir et aux produits culturels en langue française. Cette organisation veut favoriser un contexte qui privilégie les politiques de lecture publique, la reconnaissance des nouveaux talents des libraires et éditeurs.
Plusieurs initiatives sont prises dans ce sens, notamment le prix Alioune Diop.
Ce Prix contribue à récompenser une maison d’édition africaine qui contribue au renforcement des capacités éditoriales en Afrique francophone et à l’émergence d’éditions africaines de qualité. Il a été remis en marge de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak).
Toujours dans ce volet culturel, l’OIF à créé près de 300 centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) dans 21 pays. Ce programme se veut être un appui aux politiques nationales de lecture. Un premier réseau de 14 Clac a été implanté en RDC dans quelques provinces.
Il est complété par l’initiative des « bibliomalles » itinérantes mis en place par l’OIF en étroite coopération avec le ministère de la Culture de la RDC et le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa. Cette opération concerne actuellement 100 points d’accès, principalement des établissements scolaires. Ces derniers bénéficient d’une rotation bimestrielle d’ouvrages issus d’un fonds, régulièrement enrichi, de 10 000 livres.
Une centaine de malles contenant chacune 220 ouvrages ont été confectionnées pour répondre aux besoins de lecture de quelques 200 000 jeunes congolais de 6 à 18 ans. Les malles circulent dans les établissements scolaires de Kinshasa, accompagnées de jeux éducatifs et de société ou de matériel didactique.
La francophonie a également pour mission de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme. L’ OIF a apporté son soutien à l’occasion des élections présidentielles du 28 novembre 2011. Ce soutien a porté sur le renforcement des capacités des institutions chargées d’examiner les contentieux des élections.
A cet effet, deux séminaires d’échange d’expérience ont été organisés, entre juillet et novembre 2011, à l’intention des magistrats de la Cour suprême de Justice ainsi que des juristes de la Commission électorale nationale indépendante et de ceux du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication. L’OIF a accordé également un soutien financier et en expertise à la Ligue des électeurs du Congo pour former ses observateurs en vue de leur déploiement sur l’ensemble du territoire national.
En 2012, Save Congo, une ONG des droits de l’homme a bénéficié, pour ses activités de renforcement des capacités de lutte contre la torture en RDC, d’une formation de 300 médecins à Kinshasa, Goma, Lubumbashi et Bukavu sur les soins aux victimes de la torture.
L’OIF est fortement impliquée dans le processus de création de la Commission nationale des droits de l’Homme à travers la mise à disposition d’une expertise, en concertation avec l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’homme.
Elle s’intéresse également au secteur de l’éducation.
Le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire de la RDC a signé, en juillet 2011, une convention avec l’agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Association belge pour la Promotion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger (APEFE).
Ainsi, à partir de décembre 2012, 600 instituteurs de cinquième et sixième années de primaire des sous-provinces de Likasi et de Kolwezi dans la province du Katanga pourront suivre un programme. Une formation qui leur permettra de renforcer leurs compétences pour motiver les élèves, tenir compte des variations linguistiques et culturelles, développer les compétences de compréhension et production écrites et orales (en français) des élèves.
Dans le domaine des technologies numériques en éducation, la francophonie a réalisé un projet baptiser ‘’ Maisons des savoirs’’. Ce projet permet aux populations défavorisées des quartiers populaires qui environnent la commune de Kasa-vubu d’accéder au monde informatique. Ceci, en vue de lutter contre la fracture numérique.
L’OIF accorde une attention à la femme. Elle a initié en 2009, un projet d’accompagnement des femmes et filles victimes de violences dans la province du Sud Kivu en RDC, afin de fournir un appui global (médical, psychologique et juridique) aux victimes et survivantes. Ce projet a permis l’accompagnement de plus de 800 femmes et filles victimes de violences sexuelles et 636 femmes et filles vulnérables dans le Sud Kivu.