AFRIQUE : Amnesty appelle la RDC à cesser toute violence dans l'est du pays - Le Monde

Amnesty International a appelé, mardi 9 octobre, la République démocratique du Congo (RDC) à fairecesser les violences dans l’est de son territoire, où plusieurs groupes armés  locaux et étrangers opèrent et commettent des exactions.

“Le gouvernement congolais doit prendre de toute urgence des mesures pour faire cesser les violences dans l’est du pays et amener tous les responsables présumés de ces actes à rendre des comptes”, affirme dans un communiqué l’ONG de défense  des droits humains. Une délégation d’Amnesty International, de retour de l’Est, a “recueilli des informations sur des cas de viol, d’exécutions sommaires, de recrutement forcé de civils, y compris d’enfants, de pillages et de collecte illégale d’impôts par différents groupes armés”, poursuit le texte.

L’ONG évoque une “escalade de la violence”, ainsi qu’une “multiplication” des violences ethniques et des “violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains”. Elle regrette que l’“impunité pour les violations du droit international” soit “devenue la règle en RDC”.

“SITUATION INACCEPTABLE”

Alors qu’approche le sommet de la francophonie, du 12 au 14 octobre à Kinshasa, les Etats participant “ne peuvent pas fermer  les yeux sur le contexte dans lequel le sommet se déroule”, explique Audrey Gaughran, directrice du programme Afrique d’Amnesty International, citée dans le communiqué. Ils doivent condamner dans les “termes les plus forts les nombreuses violations” et ont le “devoir d’intervenir auprès des autorités congolaises” pour qu’elles agissent et amènent les “responsables présumés à rendre compte de leurs actes”, a-t-elle ajouté.

Le président François Hollande, qui se rend ce week-end à Kinshasa, a estimé mardi que sur le plan de la démocratie en RDC “la situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l’opposition”, lors d’une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Lire la suite sur lemonde.fr