Le conseil des notables et la société civile du territoire d’Aru déplorent l’absence totale des troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) depuis le mois de février 2012 dans cette partie de la Province Orientale frontalière avec l’Ouganda et le Soudan du Sud. Ils ont exprimé leur inquiétude lundi 27 août aux députés et sénateurs de ce territoire qui sont en vacances parlementaires.
Pour le porte-parole du conseil des notables d’Aru, le vide créé par l’absence prolongée des soldats congolais et le manque d’effectif suffisant des policiers dans cette zone permet aux bandits et hommes armés de tous bords d’opérer sans inquiétude.
« Cette situation peut favoriser une infiltration à travers les frontière Aru-Ouganda et Aru-Sud Soudan. Il est temps que l’on puisse réaffecter ces militaires dans les positions stratégiques qui gardent les frontières », a-t-il déclaré.
Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Norbert Ezadri, élu d’Aru, dit partager l’inquiétude de la population.
L’administrateur du territoire intérimaire, Jean-Louis Liendo, avoue que la population vit dans un climat de psychose.
Pour sa part, le commandant de la 9e région militaire, le général Jean-Claude Kifwa, parle d’une stratégie commune pour défendre le territoire.
« L’inquiétude n’est pas fondée parce qu’il y a des services appropriés qui sont à la frontière. Pour le moment, il n’y a pas de problèmes, il n’y a aucune raison que les gens vivent dans la psychose », a-t-il affirmé.
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