Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, a suspendu de leurs fonctions les bourgmestres des communes de Barumbu, Bumbu et Lemba pour l’état jugé insalubre de leurs communes. Deux autres bourgmestres, ceux de Mont-Ngafula et Kalamu, ont aussi été blâmés. Par contre, les bourgmestres de Kasa-Vubu et Kintambo ont reçu des primes d’encouragement pour les efforts fournis en vue de rendre leurs communes plus propres.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa s’est dit déçu du comportement des bourgmestres sanctionnés, les qualifiant de « simples figurants qui ne l’épaulent pas dans les travaux d’assainissement » de la ville.
Pour André Kimbuta, des efforts ont été déployés pour assurer la salubrité de la capitale kinoise, des véhicules ayant été mis à contribution pour ramasser les déchets et les ramener à la décharge finale, à Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula.
Plus d’une centaine de tas d’immondices, disséminés autrefois à travers la ville de Kinshasa, n’existent plus aujourd’hui, assure le gouverneur de la ville-province.
André Kimbuta a tenu à distinguer les bourgmestres qui ont contribué à cet effort de salubrité.
« Madame la bourgmestre de Kasa-Vubu a reçu une prime de 1 000 dollars de la ville, pour le travail abattu. Celui de Kintambo a eu aussi une prime », a-t-il précisé.
7 millions d’euros de crédit carbone
Le gouverneur de Kinshasa a également annoncé l’acquisition par la ville d’équipements de captage du gaz méthane qui devraient être installés à la décharge finale de Mitendi.
Ce projet a été rendu effectif grâce à un contrat de 7 millions d’euros gagné par l’hôtel de ville de Kinshasa après avoir fait valider son crédit carbone aux Nations Unies pour la production de gaz méthane.
« Je vous annonce que nous avons trois conteneurs qui viennent d’arriver avec des équipements au centre d’enfouissement, à la décharge finale. On va capter du gaz méthane dans le centre d’enfouissement, ce qui va nous permettre de gagner de l’argent avec le crédit carbone », a-t-il expliqué.
Le Protocole de Kyoto prévoit une compensation des émissions de CO2, mesurées en crédits carbone, à travers le financement de projets respectueux de l’environnement. Ce traité des Nations unies vise à lutter contre le changement climatique en réduisant ces émissions de CO2.
Pour André Kimbuta, la ville de Kinshasa doit se doter de ses propres moyens d’assainissement dès 2013.
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