Le ministre de l’Economie et Commerce, Jean Paul Nemoyato a rappelé, ce mardi 17 juillet, aux expatriés qui exercent le petit commerce en RDC que le délai de trente jours leur accordé pour arrêter leur activité va expirer le dimanche prochain. L’ordonnance-loi numéro 79-021 du 02 août 1979 réserve la pratique du petit commerce en RDC aux nationaux. Une autre ordonnance-loi du 8 août 1990 stipule clairement que “le petit commerce ne peut être exercé que par les Congolais”.
« Les expatriés doivent se limiter à faire le commerce d’importation ainsi que le commerce de gros et de demi-gros. Le commerce de détail est réservé aux Congolais. Et c’est une loi qui existe depuis plus de 40 ans », a déclaré Jean Paul Nemoyato qui promet des sanctions à l’encontre des réfractaires.
Mais entre-temps, dans les marchés de Kinshasa, les expatriés continuent d’exercer le petit commerce.
« Des Chinois, des Libanais et des Indiens continuent à vendre des produits en détail », confie un commerçant du grand marché de Kinshasa à un reporter de Radio Okapi.
La Fédération des entreprises du Congo (Fec) est favorable à l’application de cette mesure. Mais le directeur des Petites et moyennes entreprises (PME) à la Fec, John Kono, estime que le ministre de l’Economie devrait se pencher sur certains problèmes pratiques liés à l’application de l’ordonnance-loi de 1979.
Pour lui, les commerçants congolais vont éprouver des difficultés pour acheter certains produits en gros et les revendre en détail.
« Le commerçant congolais achète des petits paquets d’une centaine de pièces. Maintenant on lui demande d’acheter plus de 1 000 pièces, il va mobiliser tout son capital. C’est là le problème », explique-t-il.
La législation congolaise définit le petit commerce comme toute entreprise de production ou de commercialisation n’employant pas plus de dix ouvriers et ne disposant pas de machines de production automatique ou semi-automatique.
Mais toute vente en détails ne relève pas forcément du petit commerce, la marge bénéficiaire étant aussi un élément pris en compte dans cette classification.
Ainsi, un commerçant étranger qui vend en gros et en détails les bouteilles d’eau purifiée, par exemple, ne se livre pas au petit commerce dans la mesure où le prix unitaire du produit proposé équivaut au prix du même produit lorsqu’il est vendu en gros. Il a la même marge bénéficiaire que lorsqu’il vend ces bouteilles en gros.
En outre, les étrangers sont autorisés à œuvrer dans la vente au détail dans les secteurs de:
- Pièces de rechange
- Supermarchés
- Transports aérien, maritime, fluvial
- Hôtellerie
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