Le comité territorial de sécurité de Basoko, a annoncé mercredi 2 janvier, l’arrestation du chef de chefferie Yaliwasa. L’administrateur du territoire de Basoko, Simplis Akanisi, indique le chef coutumier aux arrêts est soupçonné d’avoir autorisé l’abattage systématique des éléphants et collaborer avec les braconniers dans le trafic illicite d’ivoire.
Le chef de chefferie Yaliwasa est la première personne mise aux arrêts dans le cadre des enquêtes sur l’abattage illicite des cinq éléphants en un mois dans le territoire de Basoko. Ce massacre des espèces protégées a entrainé le trafic illicite d’ivoire de Basoko à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale.
Selon l’administrateur du territoire, ce chef coutumier aurait aussi autorisé le refoulement de ces animaux sans en avoir la compétence.
Les enquêtes lancées en début de semaine se poursuivent pour arrêter d’autres suspects. Lundi dernier, toutes les embarcations à destination de Kisangani étaient systématiquement fouillées par les services de sécurité. Les résultats de ces fouilles ne sont pas encore connus.
De son côté, le chef de chefferie Yaliwasa clame son innocence. Il a toutefois avoué avoir autorisé le «refoulement habituel de ces animaux, compte tenu de leurs menaces sur la population». Selon lui, les informations faisant état de l’abattage de ces animaux dans son entité sont fausses. Il a demandé qu’une commission d’enquête indépendante descende sur le terrain pour vérifier ces allégations.
La société civile de Basoko, quant à elle, a encouragé les autorités à poursuivre des enquêtes pour arrêter et punir tous les complices de ce braconnage. En décembre dernier, elle avait décrié l’abattage des cinq éléphants et un hippopotame, soupçonnant un réseau de trafiquants d’ivoire.
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