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La cité de Kanyabayonga s’est vidée de ses habitants. Plus de 25 000 personnes. Les acteurs humanitaires ont observé des vagues des déplacés. Près de 1500 personnes ont fui vers Rutshuru et Kiwanja dans le sud de Kanyabayonga. Le second mouvement, plus de 23 000 personnes, a pris le chemin du Nord vers les cités de Kayna et Kirumba. Les assaillants ont pillé la cité. Les acteurs humanitaires ne savent pas acheminer de l’aide. Pas de cessez le feu ni couloir humanitaire.
La prostitution prend de l’ampleur à Kasumbalesa. Les conditions de précarité socio-économique favorisent la présence des mineures et des petites filles sur les trottoirs et dans les maisons de tolérance. Selon une infirmière en poste à Kasumbalesa, sur dix candidats au don du sang, 3 à 4 personnes sont séropositives.
Les médecins sont en grève à Kinshasa depuis près de deux mois. Un service minimum est assuré dans les hôpitaux. Les conséquences sont fâcheuses pour les malades. Ils sont obligés de se tourner vers les cliniques privés. Ici, les frais de soins ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Des exploitants congolais partent de Muanda pour acheter du carburant à Soyo et Kabinda en Angola. Ils revendent ce carburant à Kinshasa, Kikwit et Tshikapa. Leurs affaires ploient sous le poids des taxes. Les autorités locales ont consenti une légère baisse. Au demeurant, l’exploitation pétrolière ne profite pas aux soixante mille habitants de Muanda.