La Cour pénale internationale (CPI) a condamné, mardi 10 juillet, l’ancien chef milicien congolais Thomas Lubanga à quatorze ans de prison. L’ancien chef de l’Union des patriotes congolais (UPC) avait été reconnu coupable de crimes de guerre pour avoir utilisé des enfants soldats de moins de quinze ans et de les avoir fait participer activement à des hostilités dans les rangs de sa milice lors de la guerre civile en Ituri entre 2002 et 2003.
C’est le juge Adrian Fulford qui a annoncé ce verdict lors d’une audience publique à la Haye. Il a précisé que le temps passé en détention provisoire par Thomas Lubanga depuis 2006 sera déduit de cette peine. Ce verdict est le premier prononcé par la CPI depuis sa création en 2002.
En ituri, des réactions sont mitigées face à la peine de 14 ans d’emprisonnement prononcée mardi par la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) contre Thomas Lubanga Dyilo. L’Union des patriotes congolais, son parti politique, estime que c’est une victoire sur l’ancien procureur Louis Moreno O’Campo. La société civile locale s’incline face à la décision de la Cour mais elle recommande que soient poursuivis aussi par la même instance de la justice internationale, des Congolais d’autres coins du pays, auteurs des crimes similaires à ceux commis par Thomas Lubanga.
Du côté du gouvernement congolais, on se félicite de la condamnation de Thomas Lubanga par la Cour Pénale Internationale. Pour le ministre des médias et porte-parole du gouvernement, la condamnation de Thomas Lubanga est une satisfaction dans la mesure où elle peut dissuader les autres belligérants qui commettent des crimes dans l’Est de la RDC. Lambert Mende regrette tout de même le fait que Thomas Lubanga n’ait pas été jugé sur tous les crimes commis sous son commandement.
- Quelle analyse faire de cette première condamnation de la CPI depuis sa création ?
Invités:
- Jhon Tinazabo, député national et president ad interim de l’Upc de Thomas Lubanga
- Dismas Kitenge, président du Groupe Lotus et vice président de la Fédération Internationale des Droits de l`Homme(FIDH).
- Me Oswald Bafunyembaka, Chercheur en droit international pénal.
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