Anneke Van Woudenberg, Chercheuse à l’Ong Human Rights Watch
Julien Paluku, gouverneur du Nord Kivu
Arsène Mwaka, Analyste politique et coordonnateur du centre d’études politiques à l’Université de Kinshasa
Human Rights Watch et une cinquantaine d’ONG congolaises basées dans l’Est de la RDC demandent la suspension du lieutenant-colonel Innocent Zimurinda, officier des FARDC et l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre. Elles l’accusent de nombreuses violations des droits de l’homme dans cette partie de la République.
Parmi ces violations figure le massacre de 129 réfugiés rwandais à Shali à Masisi en 2009, celui de Kiwanja en novembre 2008 ainsi que le massacre de Bohamba à Rusthuru. Figure aussi à charge de ce officier supérieur des FARDC des viols, d’enrôlement d’enfants, de travail forcé, d’expulsions, d’extorsion d’argent et d’arrestations et de détentions arbitraires commises par des troupes sous son commandement de 2007 à nos jours. Ainsi, Human Rights Watch et la cinquantaine d’ONG congolaises ont adressé leur plainte au général Hamuli, commandant des opérations militaires dans l’Est du pays. Pour Anneke Van Woudenberg, l’objectif de leur démarche est de lancer une enquête judiciaire sur toutes ces violations des droits de l’homme commises par le colonel Zimurinda, actuel commandant du 23e secteur opérationnel des FARDC basé à Ngungu, dans le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, sa suspension immédiate du commandement des FARDC, son renvoi du Nord Kivu et son transfert à Kinshasa en attendant les résultats de l’enquête.
Sur quels éléments se fondent ces Ong pour accuser cet officier des FARDC ?
Quelle analyse faire de cette accusation ?
Invités:
- Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord Kivu.
- Anneke Van Woudenberg, Chercheuse à l’Ong Human Rights Watch.
- Arsène Mwaka, Analyste politique et coordonnateur du centre d’études politiques à l’Université de Kinshasa.
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