Les activités sociales et économiques sont paralysées depuis lundi 25 août dans la matinée à Kanyabayonga au Nord-Kivu. Dans une déclaration déposée à l’administrateur de territoire, l’antenne locale de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et la société civile locale annoncent la suspension de toutes les activités dans cette cité. Elles protestent contre le triple assassinat des motocyclistes le week-end dernier à Lubero, par des hommes armés non encore identifiés.
Tous les véhicules et les motos sont restés immobilisés dans les parkings. Les marchés n’ont pas ouvert. Les portes des boutiques, kiosques, pharmacies ainsi que les bureaux des services administratifs de la cité sont restées closes.
Seuls les revendeurs des crédits de télécommunication et les restaurants fonctionnaient.
Les opérateurs économiques membres de la Fec ont ainsi réagi pour s’insurger contre l’assassinat de trois motocyclistes, abattus à la place Wayivuta sur la route Lubero-Kasugho. Ces motocyclistes revenaient du village appelé Kasesero à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la cité de Lubero.
De son côté, la coordination territoriale de la société civile qualifie ce triple assassinat de sabotage. Elle plaide pour une enquête « mixte et sérieuse » pour dénicher les auteurs de ce drame.
« Après le cas d’assassinat survenu à l’auditorat militaire de Kanyabayonga et celui de Tamani, cet assassinat [de Lubero] est le troisième à se produire dans l’intervalle de trois mois et constitue un indicateur qui prouve à suffisance que la vie humaine est menacée dans le territoire de Lubero », a affirmé le président de cette organisation, Joseph Malikidogo.
Il sollicite l’intervention des autorités politiques et administratives pour mettre fin à la multiplicité des meurtres dans cette zone.
L’administrateur du territoire de Lubero a assuré qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les auteurs de ces crimes.
Trafic perturbé à Goma
Le trafic urbain reste aussi perturbé dans la partie Nord-Ouest de la ville de Goma, suite aux manifestations organisées par les conducteurs des motos. Ils contestent l’assassinat d’un motard, de sa femme et de son enfant de six mois, le week-end dernier, à Ngangi II dans le groupement de Munigi, une zone périphérique de Goma, dans le territoire de Nyiragongo.
Un important dispositif de la police a été déployé en matinée dans ce secteur, pour rétablir l’ordre.
Les policiers tentent de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, pour rétablir l’ordre.
Les manifestants sont surtout visibles au niveau des grands croisements des grands axes routiers, au centre- ville.
La population se dit exaspérée par la montée de l’insécurité et surtout par ce dernier cas d’assassinat.
Le chef local de secteur, Charité Buhazi, confirme la montée de l’insécurité dans la zone.
Il a précisé que les hommes armés y opèrent en toute quiétude. Ils ravissent argent, téléphones et autres biens aux passants aux premières heures de la soirée.
Ce responsable local demande aux autorités de prendre urgemment des mesures idoines, afin de sécuriser cette zone où la police est quasi absente.
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