Dans un arrêté publié vendredi 22 août dernier, le gouverneur de la ville de Kinshasa a interdit toute activité de change dans un lieu public ou en dehors du bureau de change. Selon André Kimbuta, cette décision qui entre en vigueur le 25 septembre prochain fait suite à l’augmentation des braquages des changeurs de monnaie observée ces derniers jours dans la ville. Deux cambistes ont été assassinés en l’espace de deux semaines dans la capitale congolaise.
Les changeurs de monnaie réunis au sein de la Confédération des cambistes du Congo saluent cette mesure. Mais le président de cette association, Donat Lengu, a appelé les autorités provinciales et la Banque centrale du Congo à revoir à la baisse la caution de 3 500 $US exigée aux cambistes avant d’ouvrir un bureau de change.
« L’autorité qui veut qu’on puisse relancer l’économie et lutter contre la pauvreté doit revoir les mesures parce qu’aujourd’hui, les cambistes constituent une filière importante au pays. Ils sont là pour offrir le service financier à la base », a déclaré Donat Lengu.
Selon lui, c’est cette caution qui a obligé les cambistes à exercer dans la rue.
« C’est l’exigence de cette caution qui a fait que les gens se retrouvent dans la rue. Il devrait y avoir des agences à travers toute la ville. Vous devez payer un agrément, des taxes des entités décentralisées de l’Etat à partir de la commune », a affirmé Donat Lengu.
Il a également appelé les autorités à encadrer ce secteur informel pour le rendre formel.
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