Les armateurs des territoires de Kasenga et Pweto au Katanga dénoncent la perception illégale des taxes dans le secteur du transport sur le lac Moero. Ils accusent la force navale et le commissariat fluvial de continuer à percevoir illégalement certaines taxes d’embarcation interdites par l’arrêté interministériel de juin dernier. Ces armateurs demandent aux autorités provinciales de faire respecter ce texte.
D’après le président des armateurs du territoire de Kasenga, Tshola Nonga, les taxes dénommées «Frais achat bulletin de contrôle mouvement» et «Feuille de route » sont perçues illégalement dans le secteur de transport, principalement par la force navale et le commissariat fluvial à Kasenga et Pweto. Pourtant, ajoute-t-il, ces taxes figurent parmi les 38 supprimées en juin dernier par le gouvernement central.
La même source félicite en revanche certains services de l’Etat, notamment la Direction générale des migrations (DGM), l’Agence nationale des renseignements (ANR) et le service maritime pour avoir mis fin à la perception des taxes abolies au niveau des ports de Kasenga et Pweto.
Tshola Nonga explique que la perception illégale des taxes sur le lac Moero constitue un manque à gagner du côté des armateurs:
«Si vous embarquez à Kasenga vers Pweto, les éléments de la force navale envoient des réquisitions pour 7 à 9 personnes. De Pweto vers Kasenga, d’abord les éléments de la police fluviale font la réquisition pour 10 personnes et la force navale 10 autres. Et pourtant mon bateau a une capacité de 60 passagers. Alors, si les services publics réquisitionnent 20 places, je ne perçois que les frais de transport des 40 passagers. Entretemps, le service maritime nous exige les frais d’embarcation de 70 000 francs congolais (76 dollars américains).»
Joint au téléphone, le commissaire fluvial du territoire de Pweto a rejeté ces accusations.
Trente-huit taxes à «caractère illégal » dans le secteur fluvial et lacustre en RDC avaient été supprimées jeudi 19 juin par un arrêté interministériel signé par neuf membres du gouvernement, dont Daniel Mukoko Samba, Alexandre Luba, deux vices-premiers ministres respectivement du Budget et de la Défense nationale.
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