Quatre mille deux cents entreprises ont été créées depuis que la RDC a lancé la réforme pour l’amélioration du climat des affaires le 1er juin 2013. Et la RDC espère que la Banque mondiale tiendra compte de ses réformes lors de son prochain classement Doing business, qui agence les pays du monde suivant la facilité d’y faire les affaires. Le ministre du plan, Célestin Vunabandi la déclaré lundi 26 mars à Kinshasa lors de la présentation des résultats de ces réformes à la Banque mondiale. Le pays a occupé la 183e place sur 189 pays dans le classement Doing Business 2014.
Le ministre Célestin Vunabandi a rappelé que ces reformes portent sur les six indicateurs du rapport Doing Business. Elles concernent la création d’entreprise, l’autorisation de bâtir, le raccordement à l’électricité, le paiement des taxes et impôts, l’accès au crédit et le commerce transfrontalier. Il s’agit de réduire le délai de création des entreprises, de simplifier des procédures et d’en alléger le coût pour assainir l’environnement des affaires.
Selon Célestin Vunabandi, ces réformes ont permis d’augmenter le nombre d’entreprises créées et le volume de crédit octroyé par les banques commerciales.
Mais, le ministre du plan a estimé que les meilleurs résultats seront obtenus grâce au soutien des partenaires et grâce à une communication plus large avec les bénéficiaires, l’administration publique et les partenaires du Gouvernement. Le gouvernement a justement débloqué un fond pour ce faire.
Pour Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale, les reformes qui comptent, sont celles qui ont un impact réel sur le terrain.
Il a affirmé que la Banque mondiale reconnaissait et soutenait les efforts du gouvernement. Mais que le pays doit encore faire des efforts :
« Pour ne citer que la Snel [Société nationale de l’électricité] et les douze administrations en charge de l’urbanisme ou encore la banque centrale, ces structures doivent aller jusqu’au bout de leurs réformes ».
Tout comme le ministre du plan, Eustache Ouayoro estime que la communication et le dialogue avec le secteur privé est important. Il montre cependant, la nécessité d’adapter les services proposés par les réformes aux attentes des petites et moyennes entreprises (PME), les petites et moyennes industries (PMI) congolaises.
Malgré la dizaine de réformes qui aurait impacté sur certains indicateurs de la Banque Mondiale, la RDC a perdu 34 points sur l’indicateur création d’entreprise, selon les données du classement Doing Business 2014.
Le comité congolais de pilotage pour l’amélioration du climat des affaires avait expliqué ce recul par l’absence des données récoltées grâce au guichet unique de création d’entreprise, inauguré après le passage des enquêteurs de la Banque mondiale.
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