Les agriculteurs de Kanyama (800 km de Lubumbashi) affirment peiner à écouler leurs produits depuis quelques mois face à la rareté des acheteurs. Pour la Fédération des entreprises du Congo (Fec) de ce territoire, cette situation s’explique par le mauvais état de la route. Elle craint que l’abondante moisson de cette saison culturale ne soit gâchée.
Ces agriculteurs ont produit du maïs, du haricot jaune et vert, du manioc, de l’arachide et du riz. Malgré l’abondance de la production, les acheteurs sont à compter du bout des doigts. Et déjà, les prix baissent.
Le seau de maïs qui coûtait 1 200 francs congolais (1,31 dollars US) il y a quelques semaines se négocie actuellement jusqu’à 400 francs congolais (0,44 dollars) au centre de la cité, voire 250 francs (0,27 dollars) à l’intérieur du territoire.
Selon la Fec, les commerçants des provinces du Kasaï, habituels acheteurs des produits de Kanyama, s’approvisionnent ailleurs désormais, suite à la rareté des trains-marchandises de la SNCC et du mauvais état de la route.
Le président de cette structure appelle le gouvernement provincial du Katanga à faciliter la signature des contrats entre les agriculteurs et les responsables des minoteries implantées notamment à Lubumbashi, Likasi et Kolwezi. Ce qui, selon lui, pourrait faciliter l’écoulement de ces produits, notamment le maïs.
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