La nouvelle compagnie aérienne nationale de la RDC s’appellera : «Congo Airways.» Les ministres du Portefeuille et de Transports l’ont annoncé à la presse vendredi 11 avril à Kinshasa. Selon la ministre Louise Munga du Portefeuille, «Congo Airways» est distincte de Lignes aériennes congolaises (Lac), vouées à la liquidation pure et simple.
Le capital social de cette nouvelle compagnie nationale sera constitué par trois catégories de partenaires. Il s’agit d’abord des actionnaires nationaux, c’est-à-dire l’Etat congolais ainsi que des personnes physiques et morales de nationalité congolaise.
Ensuite, on trouve des actionnaires privés, de préférence, spécialisés dans le domaine de l’aviation civile. Enfin, une quote-part du capital de «Congo Airways » sera réservée aux salariés, en vue de les responsabiliser et les motiver à contribuer à la vie et au développement de la compagnie.
Le ministre de Transports, Justin Kalumba, parle de l’image que le gouvernement veut donner à cette nouvelle compagnie aérienne:
«Congo Airways devra être une compagnie de référence dans le secteur aérien, un repère visible qui devra symboliser, parmi tant d’autres signes, la renaissance de toute une nation. Pour cela, notre compagnie sera dotée d’aéronefs de nouvelle génération. Son personnel sera formé et hyper qualifié.»
Bien que le montant du capital social et le nombre d’avions à acheter n’ont pas été communiqués, la mise en œuvre de ce projet est prévue en trois phases: exploitation des vols domestiques, ensuite des vols régionaux et enfin des vols internationaux. Chaque étape devant être maitrisée avant de passer à l’étape suivante, indique-t-on au Gouvernement.
Le ministre Kalumba avait annoncé le 17 avril 2013 au Sénat qu’une nouvelle compagnie aérienne nationale devant remplacer les Lignes aériennes congolaises était en gestation. Cette annonce avait donné lieu à une vive protestation des agents des Lac.
« Nous sommes certains que relancer les Lac – et nous en avons les preuves- va coûter moins cher par rapport à sa liquidation », avait alors soutenu Sylvain Makyese, président de la délégation syndicale nationale de l’entreprise.
La société Lac a été créée en 1961. Mais depuis environ deux décennies, l’entreprise connaît des difficultés de fonctionnement. Ne disposant plus d’avions qui assurent le trafic aérien depuis quelques années, Lac a vu son activité se réduire à la location de ses droits de trafic.
Ses agents enregistrent plus de 200 mois d’arriérés de salaire. La dette sociale de l’entreprise était évaluée, en avril 2013, à environ 120 millions de dollars américains.