Cinq bateaux provenant du Burundi, de la Tanzanie et de la Zambie trafiquent tout le long du lac Tanganyika sans payer les taxes nécessaires. Au cours d’une rencontre qui a réunit les différentes parties concernées jeudi 30 janvier, le président des armateurs, Kidoge Madjagira a déclaré que cela constituait un manque à gagner pour les armateurs congolais qui eux, paient près de 20 000 dollars américains d’impôts et de taxes tous les trois mois à l’Etat.
Les armateurs congolais qui exercent le trafic dans cette partie du Sud-Kivu estiment qu’il leur est difficile de faire face à toutes ces charges. Ils ont condamné le laisser-aller dans l’exploitation et le trafic des navires étrangers sur les eaux congolaises.
Les navires des pays voisins transportent le ciment de Kabimba au Nord Katanga pour le desservir sur toute la partie côtière congolaise entre Uvira et Moba en passant par Baraka et Kalemie. Ils ont envahi la principale zone d’exploitation. La cimenterie de Kabimba, par exemple est la seule usine qui donnait encore du travail aux congolais dans le secteur de transport, a-t-il souligné
Le président des armateurs congolais a ajouté que ces bateaux n’ont pas de port d’attache en RDC.
De son côté, le commissaire maritime au port publique de Kalundu, Assumani Musambya a affirmé que les bateaux burundais font le trafic en toute régularité dans les eaux territoriales congolaises du lac Tanganyika. Ils détiennent des lettres de mer du chef de bureau provincial de la marine les autorisant à faire ce trafic.
Du reste, il a indiqué que toutes ces doléances ont fait l’objet d’un rapport envoyé à Kinshasa.
Enfin, pour éviter les cafouillages entretenus par les services au départ des bateaux dans les ports publics et privés, les armateurs ont souhaité obtenir du bureau mouvement de la 10e région militaire FARDC des documents officiels avec en-tête, cachet et signature avant tout embarquement des militaires et de leurs familles dans les bateaux.
Lire aussi sur radiookapi.net :