Kinshasa: les objets classiques se vendent dans les écoles, malgré l’interdiction gouvernementale

Vente de cahiers et articles scolaires le 27/08/2013 au marché central à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Gouvernement a interdit la vente d’uniformes et autres fournitures scolaires dans les écoles. Et pourtant sur terrain, cette pratique continue et les parents se plaignent même des prix élevés de ces objets par rapport à ceux vendus dans les marchés, ont constaté des reporters de Radio Okapi ce jeudi 29 août.

Dans la plupart des écoles de Kinshasa, notamment à la Gombe et Kasavubu, pour inscrire ou confirmer l’inscription d’un enfant, les parents doivent acheter l’uniforme à 14 ,15 voir 16 000 francs congolais (17.3 USD), soit le double du prix d’un complet d’uniforme sur le marché.

Ce n’est pas tout: une tenue de gymnastique est vendue aux parents à 12,13 et 14 000 francs (15.2 USD)  dans ces écoles, alors qu’elle revient généralement à 6 000 francs.
Les lycéennes sont obligées de débourser 10 000 francs congolais (10.8 USD) pour des sandales en plastique, qui sont vendues à environ 3 000 francs dans différents points de vente de la capitale.

Si le parent ne souscrit pas à cette démarche en payant ces frais, son enfant ne sera pas admis à l’école.

Certains responsables d’école soulignent que les prix des fournitures scolaires ont  été discutés avec les comités de parents avant d’être fixés. Selon eux, leurs uniformes vendues sont avantageux parce qu’ils portent le cachet de l’école.

Mais la plupart des parents s’inquiètent de ce système qui continue à s’appliquer dans les écoles. Ils affirment avoir du mal à réunir ces frais qu’ils jugent exorbitants.

Le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP) avait interdit la vente des objets classiques dans les établissements scolaires pour justement éviter que ces fournitures y soient vendues à des prix exorbitants. Le Gouvernement devait pour accompagner sa mesure, selon certains parents, en envoyant les inspecteurs dans les écoles pour interdire cette pratique qui continue en cachette.