A partir du mois de juillet prochain, les opérateurs miniers devront transformer les minerais concentrés avant leur exportation. Pour faciliter l’application de cette décision du gouvernement rendue publique le 5 avril dernier, le directeur de cabinet du ministre des mines, Valery Mukassa a déclaré, lundi 21 avril, que pour contourner les difficultés d’approvisionnement en électricité, les exploitants miniers pourraient recourir au travail à façon pour la transformation de ces minerais concentrés.
Le travail à façon est le travail d’une entreprise réalisée sur la matière première fournie par une autre entreprise moyennant un paiement. Les entreprises minières congolaises pourront ainsi recourir à d’autres sociétés congolaises ou étrangères pour la transformation des leurs minerais concentrés destinés à l’exportation.
L’interdiction de l’exportation des minerais concentrés est censée apporter un plus value aux minerais congolais exportés.
Valery Mukassa a souligné qu’un dispositif de contrôle sera mis en place entre l’administration des mines, la douane et la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD) pour déterminer la quantité de métal contenu dans les concentrés qui seront envoyés à l’étranger pour leur traitement.
Au cours d’une réunion organisée à Lubumbashi le 19 avril dernier, la représentation de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) au Katanga a demandé que la décision du gouvernement ne soit pas appliquée dans l’immédiat.
L’arrêté interministériel annonçant cette interdiction accorde un délai de quatre-vingt-dix jours aux opérateurs miniers détenant des stocks de concentrés pour les évacuer.
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