Les transporteurs fluviaux congolais ont dénoncé, samedi 1er décembre, des tracasseries administratives et financières dont ils sont victimes de la part des policiers, militaires et agents de l’administration publique. Au cours d’une randonnée fluviale, le président du Comité professionnel des transporteurs fluviaux (CPTF), Clément Ilunga, a demandé au ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba, de mettre fin à la multiplicité des services dans les ports. Une situation qui est à la base, selon lui, de l’insécurité et de lourdeur administrative dans le trafic fluvial.
A bord du bateau Majestic River, Clément Ilunga a déploré « la perception et la superposition de plusieurs frais et taxes » que leur imposent la police, l’armée et les agents de l’Etat, voire des gouvernements provinciaux.
Le président du CPTF a également relevé les problèmes de la sécurité des passagers et celui de la caducité des textes juridiques qui gèrent son secteur.
« Il fallait qu’on lui dise pour qu’il [le ministre des Transports] donne instruction à l’administration publique, à l’armée et aux forces de police d’arrêter de nous imposer des clandestins avec des feuilles de routes. Il y a aussi les problèmes des textes qui régissent le secteur qui sont obsolètes et datent de 1925 », a affirmé Clément Ilunga.
Le ministre des transports et voies de communication, Justin Kalumba, s’est dit satisfait de cette rencontre avec les transporteurs fluviaux. Il a promis de trouver des solutions pratiques aux difficultés auxquelles font face les armateurs et les exploitants fluviaux.
« Il est vrai que les problèmes sont de plusieurs ordres. Aujourd’hui il faut avoir une certaine rationalité dans la manière de les résoudre. On ne va résoudre tous les problèmes à la fois mais nous allons procéder par priorisation de manière à évaluer sur notre chronogramme », a déclaré le ministre Justin Kalumba.
Après cet échange, les deux parties ont décidé de convoquer prochainement le conseil supérieur de la navigation pour examiner les problèmes qui gangrènent le secteur fluvial.
Appui de la Banque mondiale
La Banque mondiale a promis, après cette rencontre, de continuer à appuyer le secteur fluvial en République démocratique du Congo (RDC), selon son directeur des opérations, Eustache Ouayoro.
« Nous sommes déjà dans le secteur avec le soutien que nous apportons à la Régie des voies fluviales pour la restructurer. Elle doit être une structure capable de fournir des services aux opérateurs fluviaux », a déclaré Eustache Ouayoro.
Il a affirmé que son institution étudie avec les autorités congolaises la mise en place d’un fonds d’entretien fluvial.
« Nous continuons à travailler avec les autorités pour mettre en place le fonds d’entretien fluvial pour que les bateaux circulent dans les conditions de sécurité optimales. Et que les opérateurs fluviaux génèrent des ressources qui leur permettent de rendre leur activité la plus compétitive possible », a ajouté Eustache Ouayoro.
Il a aussi indiqué que la Banque mondiale soutient la navigation fluviale par la mise en place des balises qui selon lui, sont importantes pour la navigation fluviale et la sécurité fluviales.
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