Certains expatriés continuent d’exercer le petit commerce à Kinshasa, quinze jours après la fin de l’ultimatum lancé par le gouvernement pour leur demander d’arrêter cette activité. Mais d’autres se sont pliés à la mesure et ne vendent plus leurs marchandises qu’en gros et en demi-gros.
Sur une avenue du grand marché de Kinshasa, les commerces tenus par les expatriés affichent les prix des produits en douzaine ou en demi-douzaine. Mais ces commerçants acceptent de vendre des produits en détails, « si les clients insistent ».
« Ils acceptent de vendre en détail. La semaine passée, je voulais acheter un article, ils ne le vendaient que par groupe de trois. J’ai donné l’argent pour une pièce, ils ont accepté mais ils ne m’ont pas donné de facture », confie un client rencontré au sortir d’un magasin tenu par un Indien.
Dans les magasins de vente de tissus tenus par des expatriés, la mesure du gouvernement n’est pas du tout respectée. Les prix sont affichés par unité de mètre.
Un client rencontré dans une de ces boutiques se demande si les Congolais sont capables de d’acheter des rouleaux de tissus pour les revendre en détail.
En juillet dernier, le directeur des Petites et moyennes entreprises (PME) à la Fédération des entreprises du Congo (Fec), John Kono, avait soulevé la même préoccupation, estimant que le ministre de l’Economie devrait se pencher sur certains problèmes pratiques liés à l’application de l’ordonnance-loi numéro 79-021 du 02 août 1979, réservant la pratique du petit commerce en RDC aux nationaux.
Pour lui, les commerçants congolais vont éprouver des difficultés financières pour acheter certains produits en gros et les revendre en détail.
« Le commerçant congolais achète des petits paquets d’une centaine de pièces. Maintenant on lui demande d’acheter plus de 1 000 pièces, il va mobiliser tout son capital. C’est là le problème », avait-il expliqué.
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