Le président congolais, Joseph Kabila, a ouvert, ce mercredi 3 août, à Kinshasa, la réunion du Caucus africain. Il s’agit d’une rencontre annuelle entre les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales des pays membres de l’Union africaine (UA) ainsi que les représentants des institutions de Bretton Woods.
Pendant deux jours, les participants au Caucus africain vont discuter de la compétitivité du continent, de sa croissance et de son développement économique.
Pour relever ces défis, le Caucus propose, comme solution majeure, de renforcer les infrastructures dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture.
En ce qui concerne l’énergie, prés de 93% du potentiel de ce secteur, pourtant viable, demeurent inexploités, d’après la documentation publiée par la Caucus.
La RDC pourrait répondre à ce besoin, selon la même source, grâce à son projet Grand Inga et Inga III pour l’Afrique australe.
Cette rencontre est présidée par le ministre congolais des Finances, Matata Ponyo.
Malgré les efforts des gouvernements africains et l’assistance des institutions de Bretton Woods pour faire face à la crise financière externe qui a secoué l’économie du continent, «la situation économique de l’Afrique reste instable», a martelé le président de la session.
Lors des réunions d’avril 2011 à Washington, a-t-il rappelé, les gouverneurs avaient entamé des discussions sur la crise alimentaire et énergétique.
A ce sujet, Matata Ponyo a déclaré:
«[Notre] plus grand défi, [c’est] de trouver les moyens nécessaires et durables pour assurer la sécurité alimentaire et garantir en même temps l’approvisionnement régulier en produits pétroliers, sans compromettre la stabilité du cadre macroéconomique acquise au prix d’importants sacrifices de nos populations.»
Pour le ministre congolais, l’offre des biens alimentaires dans les pays africains est largement insuffisante pour répondre à l’augmentation de la demande.
Si rien n’est fait dans ce secteur, a-t-il prévenu, la chute de la productivité agricole va s’accélérer.
Le Caucus existe depuis 1963.
Il a pour but de coordonner et d’harmoniser les positions et les actions des gouverneurs africains auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, en vue de présenter un front uni du continent lors des assemblées annuelles de ces deux institutions de Bretton Woods.