Six mois après la décision du Président de la République suspendant l’exploitation artisanale et la commercialisation des ressources minières dans l’ancien Kivu, l’heure est actuellement au bilan. L’ONG Observatoire gouvernance et paix (OGP) constate que les conséquences sont assez graves dans les trois provinces concernées.
L’économie est par terre et l’insécurité augmente dans de nombreux coins de la province, selon le coordonnateur de cette organisation:
«Dans notre économie qui est une économie presque extravertie, on sent aujourd’hui les effets. Parce que l’argent ne circule pas, donc la pauvreté s’accentue.»
Il estime que deux cents à trois cent mille personnes travaillaient dans les mines.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, pas un seul jour ne se passe sans qu’il ait des coupures des routes, des vols à mains armées, etc.
Pour lui, les conséquences de la décision présidentielle«sont assez négatives, assez graves et qu’il faut absolument chercher des voies et moyens de pouvoir y remédier. Aujourd’hui, les militaires sont devenus maître de terrain et c’est eux qui exploitent.»
Parmi les pistes de solution, l’Observatoire, gouvernance et paix propose la reprise des activités et demande au gouvernement de déterminer clairement les zones d’exploitation artisanale.
Et si le système de certification et de transparence n’est pas rapidement mis en place avant avril 2011, cette ONG redoute le renforcement de l’embargo sur les minerais de la RDC par la communauté internationale.