Une dizaine de camions transportant des marchandises sont stationnés au centre de négoce d’Ariwara, à plus de 300 kilomètres au nord de Bunia, à la frontière ougandaise. Des magasins et boutiques fermés. C’est l’expression du ras-le-bol des opérateurs économiques qui exploitent cet axe.
D’après le bureau local de la Fédération des entreprises du Congo, Fec, ces opérateurs économiques protestent contre la mesure de la Direction générale de douanes et Accises, imposant des pénalités à l’importation, faute de détenir un certificat de l’entreprise Bivac.
Conséquence: la flambée des prix de certains articles s’observe sur le marché.
Pour le vice-président de la Fec/Aru, le paiement de ces amendes ne se justifie pas, d’autant plus qu’il n’existe sur place ni banque agréée, ni de cellule de l’entreprise Bivac. Cette entreprise est chargée de contrôler les prix, la qualité ainsi que la quantité des marchandises importées.
En plus des droits de douane, les commerçants sont obligés de payer des amendes qui valent les montants déboursés pour les déclarations. Pour Moro Eddy Deratuwa, l’Etat doit d’abord assumer ses responasbilités.
Il explique :
Avec les prix que nous avons sur le marché, les marchandises ne s’achètent pas. Avec les nouveaux prix, où va-t-on vendre ces marchandises ? Nous sommes d’accord de payer la douane, mais pas avec les pénalités qu’on nous exige de payer. Que l’Etat congolais implante les banques et le bureau de Bivac à Aru.
Mercredi dernier, les autorités d’Aru se sont refusées à toute déclaration. Dans l’entre temps, elles ont précisé que la mesure sur les pénalités à l’importation reste d’application.
Sur le marché, on note la hausse de prix de certains articles : sacs de sucre, sel de cuisine, du savon et de l’huile végétale.
Certains commerçants refusent de vendre leurs marchandises, en attendant que la situation se décante. D’autres ont bloqué leurs véhicules à la frontière ougandaise.