Une délégation de l’institut sud-coréen pour le développement stratégique, conduite par son chairman Jaeho Chung, a échangé, vendredi 27 août, avec le ministre des Finances, Matata Mponyo, sur les perspectives d’un plan stratégique de développement économique de la RDC.
A la demande du gouvernement congolais, les sud-Coréens sont venus s’enquérir du climat dans lequel évolue actuellement l’économie congolaise, manière dont les financements externes et internes sont gérés.
Ceci aboutirait l’année prochaine à l’établissement d’un plan stratégique de développement économique de la RDC.
Ce plan, la RDC en dispose déjà un. Mais il va falloir inviter les experts congolais à Séoul pour s’imprégner du modèle de la Corée du Sud, comptée aujourd’hui parmi les pays émergents, alors qu’elle avait le même standing que la RDC en 1960.
L’économie congolaise respire actuellement un air assez frais, a indiqué Matata Mponyo à ses interlocuteurs.
Elle vient de bénéficier d’un allègement de sa dette extérieure qui s’élevait à près de 14 milliards de dollars américains.
Le cadre macro économique connaît aussi une stabilité avec une projection de taux d’inflation en en deçà de 6% à la fin de 2010 contre 15% initialement prévu par le FMI.
Pour maintenir ces acquis, a estimé le ministre des Finances, le plan stratégique de développement économique de la RDC doit passer par des reformes dures, à l’exemple, de la Corée du Sud qui avait connu des problèmes de développement similaires à ceux de la RDC aujourd’hui.
Quant aux secteurs prioritaires qui doivent soutenir le développement économique du Congo démocratique, le ministre a insisté sur l’industrialisation des secteurs clés du pays:
- l’agriculture,
- les mines et
- l’éducation.
Une bonne politique de l’éducation, à l’instar de celle de la Corée du Sud, où au moins 84% des jeunes ont accès à l’université.
Il faut, selon Matata Mponyo, industrialiser le secteur minier pour transformer les matières premières avant leur exportation. Ce qui permettrait à l’Etat d’en bénéficier des valeurs ajoutées et mettre ainsi fin à l’exportation à l’état brut.
Un accent particulier a aussi été mis sur le secteur agricole et les infrastructures, routières surtout.
Car, les paysans congolais produisent beaucoup, mais ne savent pas évacuer leurs produits vers les centres de consommation faute de routes.
Il y a autant de besoins qui nécessitent autant de moyens.
Le ministre Matata a indiqué que la RDC a besoin de beaucoup de partenaires et de financements. Car, a-t-il reconnu, les institutions de Breton Woods, qui soutiennent les nations, ne les ont jamais développées.
Le chairman de l’institut sud-coréen de développement stratégique a promis de se pencher sur toutes les opportunités qu’offre la RDC afin d’apporter, dans la mesure du possible, sa contribution au plan stratégique de développement économique de ce pays.