C’est mercredi 31 mars que devait prendre fin le délai des déclarations d’impôt sur les bénéfices. Les entreprises devraient verser 40% de leurs bénéfices réalisés en 2009. La Direction générale des impôts (DGI) attend de ce cet impôt des augmentations plus significatives de ses recettes par rapport à 2008, ce qui contribuerait à l’amélioration des indicateurs économiques, en particulier du franc congolais.
Pour payer ces impôts, les sociétés vont, soit accumuler le franc congolais, soit vendre des devises.
Certains analystes pensent alors que le franc congolais aurait plus de valeur dans les jours à venir.
Déjà, le taux d’échange de la Banque Centrale se situe à 899 fc pour un dollar, donc moins de 900.
Ces trois derniers mois, le taux s’est stabilisé autour de ce niveau de fin 2009 et cela contrairement aux premiers trimestres de ces dernières années.
Ce facteur stabilise aussi les prix des biens sur le marché.
D’ailleurs l’inflation annualisée baisse chaque mois de 10% depuis décembre dernier.
Cette embellie tiendra encore plus longtemps si le gouvernement continue à geler certaines dépenses afin de respecter les critères du FMI, pensent certains analystes.
Mais Edouard Wembandju, un autre analyste financier, estime que cette politique a un risque. Celui d’un mécontentement social, car les fonctionnaires voient le franc disparaitre de leurs poches.
Dans les années 80, le gouvernement Kengo n’avait pas échappé à cette réalité, même si le pays avait repris son estime auprès des institutions financières internationales, complète un autre analyste.