Les témoignages et les messages de compassion se multiplient depuis la mort de Rochereau Tabu Ley, illustre chanteur congolais décédé le 30 novembre dernier à Bruxelles. Les musiciens congolais rendent hommage à l’un des pionniers de la rumba congolaise. Pour Lutumba Simaro, célèbre guitariste et parolier congolais, Rochereau est à lui tout seul « une école ». « Tous les bon chanteurs congolais ont essayé de suivre sa voie », affirme-t-il.
La chanteuse Mbilia Bel, qui a longtemps évolué aux côtés de Tabu Ley dans l’orchestre Afriza, rend hommage à un chanteur exceptionnel, auteur des « très bons chansons ».
Ici-bas, l’extrait de la chanson “Loyenge” interprété par Mbilia Belo et Tabu Ley :
Suzy Kaseya raconte avoir connu Tabu Ley quand ce dernier évoluait aux côtés de Grand Kallé dans les années 1950. « C’était déjà un grand mérite que d’évoluer aux côtés de Kalé », assure-t-il. Pour lui, le nom de Tabu Ley résume l’histoire de la musique congolaise.
Pour sa part, Fally Ipupa dit ressentir une grande douleur depuis l’annonce de la mort « d’un vrai pionnier de la musique africaine et congolaise ».
Comme Bill Clinton, il affirme que Tabu Ley a légué à la musique des rythmes et des paroles « hors pairs ».
Jean Goubald note notamment que la chanson composée pour accompagner la campagne de sensibilisation sur la bonne tenue du Franc congolais [la monnaie congolaise] s’inspire du rythme de la chanson de Seigneur Ley intitulé « Mokolo na kokufa ».
La dépouille de Tabu Ley doit arriver à Kinshasa le samedi 7 décembre. Il doit être inhumé le lundi.
Les musiciens congolais vivant à Kinshasa se sont réunis autour des arrangeurs Suzy Kaseya et Maïka Munan pour enregistrer une chanson en l’honneur de l’artiste décédé. Le morceau devra être prêt avant l’arrivée de sa dépouille mortelle à Kinshasa. Les artistes congolais de Belgique et de la France comptent également enregistrer un morceau pour rendre hommage au chanteur décédé.
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