Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise à Sange, Bernard Kadogo, a répertorié trente-six cas d’assassinats perpétrés en huit mois dans le territoire de Sange et ses environs (Sud-Kivu). Il a livré ces chiffres au cours d’une conférence de presse tenue, lundi 10 août, dans la cité de Sange.
Le coordonnateur de la Nouvelle société civile indique que le dernier cas d’assassinat remonte à jeudi 6 août où un cinquantenaire a été abattu dans la rue vers 19 heures heures locales.
«La situation que nous traversons est celle des assassinats. A partir de janvier 2015 jusqu’au mois d’août, nous avons déjà enregistré 36 personnes assassinées à Sange et ses environs, soit à 17 heures, 18 heures, 19 heures et 20 heures», a-t-il dénoncé.
Cette montée de criminalité dans cette partie du Sud-Kivu préoccupe les activistes de la société civile ainsi que la population du coin.
Bernard Kadogo regrette le fait que les agents de l’ordre ne font rien, selon lui, pour dissuader les bandits à opérer dans Sange:
«Quand nous contactons les agents de l’ordre, ils disent toujours que les enquêtes sont en cours. Nous attendons en vain que ces enquêtes aboutissent à des résultats fiables».
Il reconnait également que dans les années antérieures, les malfaiteurs dénoncés étaient arrêtés, emprisonnés et libérés après un bref séjour en prison.
En réaction, le commandant du 41e bataillon des FARDC à Sange appelle la population à collaborer avec l’armée nationale et à dénoncer ces malfaiteurs auprès des autorités compétentes.