Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch, a rencontré mercredi 22 juillet à Kinshasa le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila avec qui il a discuté de la situation des droits humains en période électorale dans le pays.
«Nous avons parlé avec lui surtout de la situation électorale, et nous avons souligné l’importance de respecter le droit de manifester, le droit d’être critique du gouvernement et, en principe, il est d’accord», a expliqué M. Roth.
Selon lui, Joseph Kabila a reconnu que dans une démocratie, il doit y avoir des débats, des critiques, mais qu’il a cependant évoqué sa crainte de l’anarchie.
«Et nous avons parlé de la différence entre la démocratie et l’anarchie. Et moi, j’ai essayé de le convaincre que la démocratie doit être entendue d’une manière très large», a-t-il poursuivi.
Kenneth Roth estime par ailleurs que les relations entre le gouvernement congolais et Human Rights Watch sont «assez respectueuses».
«Nous avons un dialogue très ouvert avec le gouvernement. Parfois ils ne sont pas d’accord avec les recommandations que nous faisons, mais c’est pour ça que je suis venu à Kinshasa», a-t-il expliqué.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la visite de Kenneth Roth en RDC, Human Rights Watch a exhorté les autorités congolaises à «mettre fin à la répression contre les activistes pacifiques et les opposants politiques».
«Les forces de sécurité congolaises ont utilisé des méthodes brutales afin de réduire au silence des personnes qui critiquaient de manière pacifique le gouvernement », a déclaré Kenneth Roth. « Les autorités devraient mettre fin à la répression, libérer de toute urgence toute personne détenue à tort et sanctionner de manière appropriée toutes les personnes responsables de meurtres et d’autres exactions.»
L’ONG a récemment demandé au gouvernement congolais et à la Monusco, la Mission de l’ONU en RDC, d’arrêter le chef de la rébellion rwandaise des FDLR, le général Sylvestre Mudacumura, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis trois ans. Human Rights Watch estime que malgré les «pires atrocités» commises par cette rébellion dans l’est de la RDC, peu d’efforts ont été fournis par le gouvernement et la Monusco pour l’arrêter.
L’intégralité du communiqué de Human Rights Watch ici.
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