Des journalistes membres de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) au Kasaï-Occidental recommandent au gouvernement d’organiser le découpage territorial après les élections provinciales fixées en octobre 2015. Ils l’ont dit , mercredi 17 juin, au gouverneur Alex Kande Mupompa qui organise les consultations dans sa province sur recommandation du chef de l’Etat.
«Les journalistes du Kasaï-Occidental sont d’accord pour le découpage mais il peut intervenir après les élections provinciales. L’argent qui va être engagé pour installer de nouvelles provinces peut être mis dans la caisse pour l’organisation des élections», a indiqué le secrétaire provincial de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) au Kasaï-Occidental, Pierre-Sosthène Kambidi.
Devant Alex Kande, ces journalistes ont plaidé pour l’ouverture des médias fermés notamment la RLTV, CKTV, Canal Futur, Radio Elykia et autres. Avant d’aller au dialogue, ils appellent également à la libération des journalistes arrêtés notamment Mike Mukebayi et Daniel Safu.
«Ce préalable va occasionner un dégel de la situation parce que ce n’est pas normal que les journalistes arrivent au dialogue au moment où certains médias sont fermés et certains de leurs collègues en prison», a poursuivi Pierre-Sosthène Kambidi.
Des journalistes de Kananga affirment soutenir un dialogue inclusif qui, selon eux, sera placé sous la médiation d’une personnalité neutre, désignée par la communauté internationale.
Les journalistes du Kasaï-Occidental sollicitent par ailleurs que les élections locales soient postposées en 2017 et que les nouveaux majeurs soient enrôlés après les élections provinciales pour ne pas perturber le calendrier électoral.
En mai dernier, le président de la plate-forme Agir pour des élections libres et transparentes (AETA), Jérôme Bonso, avait estimé que le découpage territorial allait avoir des incidences «négatives et chaotiques» sur l’organisation des élections provinciales, locales, municipales et urbaines.