Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab a affirmé que la procédure d’inhumation qui s’est déroulée nuitamment à Maluku a été respectée dans l’affaire fosse commune. Il répondait mardi 14 avril à une question au Sénat que lui a adressée le sénateur Sébastien Adambu.
L’enterrement collectif s’était déroulée aux petites heures du matin et que cette inhumation n’est pas la première du genre, a répondu Evariste Boshab.
Comme lors de son passage la veille à l’Assemblée nationale hier, le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur a reconnu qu’effectivement 421 corps ont été inhumés au cimetière Fula Fula le 19 Mars dernier à Maluku, à 80 kilomètres de Kinshasa.
Pour Evariste Boshab, il ne s’agit pas d’une fosse commune mais plutôt d’une tombe commune. Car, a-t-il dit, la procédure a été respectée. Il a indiqué que la fosse commune fait allusion au massacre.
De son cote, l’auteur de la question a reconnu que les causes de cette situation sont multiples :
« Les avortements clandestins sont multiples, ça c’est vrai. Et dans ce cadre là, il n’y a pas moyen de conjurer les faits, compte tenu de ce que notre société n’est pas stabilisée. De l’autre, il y a des personnes non identifiées par manque de pièce d’identité », a affirmé Sébastien Adambu.
Il s’interroge néanmoins si toutes les précautions ont été prises pour la sauvegarde des droits de la personne humaine.
« Un mort, ce n’est pas un chien, c’est un homme et il a ses droits. Est-ce que tous ses droits ont été préservés ? La réponse nous l’aurons peut-être à la suite d’une question orale avec débat qu’un sénateur pourrait introduire », a ajouté Sébastien Adambu.
Apres la réponse du ministre qui n’appelait pas à un débat, le président du Sénat a demandé aux sénateurs ayant des questions en suspens, de recourir soit à une question orale avec débat soit à une interpellation. Ces deux voies leur permettront d’être édifiés davantage sur ce dossier.
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